Nombre d’ETF durables disponibles sur le marché

Deux cents. C’est le nombre d’ETF durables aujourd’hui référencés en Europe, selon les données Morningstar publiées en 2024. Ce chiffre a doublé en moins de trois ans. Derrière cette croissance fulgurante, les disparités demeurent : chaque grande place financière impose ses propres règles d’exclusion, chaque fournisseur déploie ses méthodes, ses filtres, ses notations. La jungle des indices ne cesse de s’épaissir, les labels se multiplient. Résultat : comparer, trier, comprendre ce que recouvre réellement « durable » relève parfois du casse-tête, surtout pour ceux qui font leurs premiers pas sur ce marché en pleine effervescence.

Panorama des ETF durables : comprendre l’offre actuelle sur le marché

Jamais l’offre d’ETF durables n’a été aussi vaste. En Europe, plus de 200 compartiments rivalisent pour attirer l’épargne. De Paris à Luxembourg, la diversité s’est imposée comme la norme. Actions, obligations, marchés développés ou émergents, tout l’univers UCITS est désormais concerné, avec la promesse d’une gestion harmonisée et contrôlée par la réglementation européenne.

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Les grands noms du secteur, BlackRock (iShares), Amundi, BNP Paribas Easy, ne cessent d’agrandir leur catalogue. La majorité des ETF durables s’adossent à des indices de référence connus comme MSCI World, Stoxx Europe ou MSCI Emerging Markets. Certains produits excluent des secteurs entiers (tabac, armement, énergies fossiles), d’autres privilégient les entreprises les mieux notées selon les critères ESG, via l’approche dite « best-in-class ».

Pour s’y retrouver, voici les grandes familles d’ETF durables que l’on retrouve aujourd’hui en Europe :

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  • ETF actions : exposition large ou ciblée sur des secteurs, certains étant compatibles avec le PEA
  • ETF obligataires : développement rapide des fonds green bonds et climate bonds, centrés sur le financement de la transition écologique
  • ETF multi-actifs : solutions diversifiées, souvent plébiscitées dans les contrats d’assurance-vie

Les modalités de distribution varient aussi. Certains ETF optent pour la capitalisation des dividendes (« accumulation »), d’autres pour la distribution directe, de quoi répondre aux contraintes fiscales et patrimoniales propres à chaque investisseur français. Si l’éligibilité PEA progresse, elle reste minoritaire. Bonne nouvelle toutefois : l’accès à l’information se renforce. Chaque produit doit désormais publier un document d’informations clés (KID), détaillant niveau de risque, frais, performances passées et approche ESG.

Quels critères distinguent les différents types d’ETF durables ?

Derrière la profusion d’ETF « verts », la réalité s’avère plus nuancée qu’il n’y paraît. Les critères ESG (environnement, social, gouvernance) constituent la base, mais chaque gestionnaire affine sa propre lecture. L’indice de référence conditionne tout : certains fonds répliquent le MSCI World ESG Leaders, d’autres préfèrent le Stoxx Europe 600 ESG ou conçoivent leurs propres indices, à l’image d’Amundi Asset Management et d’iShares (BlackRock). D’un produit à l’autre, la méthode change : exclusions strictes (fossiles, tabac…), sélection « best-in-class », pondérations selon la note ESG globale.

Pour mieux saisir les différences, voici les principaux critères à examiner :

  • Type d’indice : MSCI, S&P, Stoxx, Nasdaq… chaque famille d’indices applique ses propres règles et seuils d’exclusion.
  • Label UCITS : cette norme européenne garantit transparence et respect des exigences réglementaires sur la sélection des actifs.
  • Style de gestion : réplication physique ou synthétique, choix entre capitalisation ou distribution des dividendes, sans oublier les critères de liquidité et de frais.

La granularité de l’offre augmente : certains ETF ciblent le MSCI Europe, d’autres les économies émergentes (MSCI Emerging Markets), tandis que certains segments se focalisent sur la technologie, l’industrie ou la finance. Les investisseurs institutionnels s’attardent sur la composition fine, la méthodologie et la fréquence de rebalancement. Les particuliers, eux, gardent un œil sur l’éligibilité PEA, l’intégration possible dans un contrat d’assurance-vie ou la clarté du document d’informations clés (KID).

Concurrence entre fournisseurs d’indices et sociétés de gestion, réglementation européenne de plus en plus exigeante : tout cela pousse le marché vers davantage de sophistication. Les écarts de performance, parfois ténus, résultent souvent de ces choix de construction et de sélection.

Main empilant des blocs avec des ETF et des feuilles vertes

Classements et performances : quelles options privilégier pour investir en 2025 ?

Dans la course aux meilleurs ETF durables de 2025, les investisseurs restent vigilants : performances passées, solidité de la démarche ESG, réputation du fournisseur, tout compte. Les grands acteurs comme iShares, Amundi, BNP Paribas Easy ou SPDR dominent le marché avec des produits éprouvés. Les ETF indexés sur le MSCI World ESG Leaders séduisent par leur liquidité et leur gestion reconnue. Ceux qui cherchent une exposition européenne se tournent vers Amundi Stoxx Europe 600 ESG ou iShares MSCI Europe SRI, tous deux conformes au cadre UCITS.

L’intégration au sein d’un contrat d’assurance-vie ou l’éligibilité au PEA pèsent dans la décision. Certains fonds, comme le Lyxor MSCI World ESG Trend Leaders ou l’Amundi MSCI Europe UCITS ETF Acc, combinent frais réduits, transparence et accessibilité. Les documents d’informations clés, désormais obligatoires, permettent de comparer efficacement les frais, le niveau de risque et la rigueur de l’approche ESG.

Pour illustrer les choix possibles, voici trois pistes adaptées aux grands profils d’investisseurs :

  • Pour une diversification mondiale :iShares Core MSCI World UCITS ETF (ESG Screened)
  • Pour une exposition européenne :Amundi Stoxx Europe 600 ESG UCITS ETF
  • Pour les marchés émergents :BNP Paribas Easy MSCI Emerging Markets SRI ETF

Les différences de performance restent souvent limitées, mais la composition et la robustesse du filtre ESG font toute la différence. Les institutionnels privilégient la réplication physique et les fonds de grande taille, tandis que les particuliers s’intéressent à la capitalisation des dividendes (ETF acc) et à l’intégration dans leur assurance-vie. Pour 2025, la tendance est claire : les ETF alignés sur les exigences européennes et une transparence accrue dominent le paysage, redéfinissant les standards du secteur.

Le marché des ETF durables avance vite, porté par une demande qui ne faiblit pas. Face à la diversité croissante, la meilleure arme reste la curiosité, alliée à une lecture attentive des documents réglementaires. Demain, investir durable ne se résumera plus à suivre la tendance : ce sera, surtout, choisir avec lucidité ce que l’on veut vraiment financer.