Voitures interdites en 2030 : découvrez les modèles concernés

Interdire la vente de voitures thermiques en Belgique à partir de 2029, puis bannir certains modèles dès 2030 dans les grandes villes : ce n’est pas une projection lointaine. C’est un calendrier précis, une réalité qui s’invite dans les concessions et les débats. Ici, la nuance compte : hybrides rechargeables, hybrides classiques, utilitaires en sursis, chaque catégorie voit son destin se jouer au rythme des émissions de CO2. La mutation s’impose, aussi bien pour l’acheteur lambda que pour le professionnel habitué à jongler entre modèles et fiscalités.

La Belgique face à la fin des voitures thermiques : où en sommes-nous ?

Depuis l’annonce officielle de la fin des ventes de voitures neuves à moteur thermique pour 2029, le secteur automobile belge a vu ses repères bousculés. Ce n’est plus une simple échéance lointaine : c’est le point d’inflexion qui pousse tout le monde à se réinventer. Les constructeurs, confrontés à la pression réglementaire, accélèrent la transformation de leurs chaînes de production. Les automobilistes, eux, voient leurs options se réduire à grande vitesse : les modèles essence et diesel ne seront plus une option, et la fenêtre pour l’hybride rechargeable se referme à vue d’œil.

La dynamique est lancée, portée par la volonté européenne d’imposer une mobilité plus propre. Le débat ne se limite pas à une querelle de technologies : il s’agit de repenser l’accès à la voiture, de réconcilier urgence climatique et mobilité pour tous. Les professionnels du secteur observent plusieurs tendances majeures :

  • La gamme des véhicules électriques s’étoffe rapidement, les marques historiques côtoient de nouveaux venus plus agiles.
  • Le déploiement des infrastructures de recharge s’accélère, mais la couverture reste encore disparate selon les régions.
  • Les mesures de soutien financier, timides ou généreuses selon les cas, jouent un rôle décisif dans le basculement des ménages et des entreprises.

La trajectoire belge s’inscrit dans un mouvement européen, mais chaque pays ajuste ses curseurs. Derrière la promesse d’une mobilité durable, ce sont des enjeux d’équité, de pouvoir d’achat et d’industrialisation qui s’invitent dans la discussion. Les choix opérés aujourd’hui redessineront le paysage automobile pour la prochaine décennie, et bien au-delà.

Quels modèles seront interdits à partir de 2030 ?

Le couperet tombe sur la génération des voitures interdites en 2030. Dès cette date, toute voiture neuve dotée d’un moteur essence ou diesel sera exclue des catalogues. Les hybrides dits « simples », incapables de se recharger depuis une prise, suivront le même sort. En revanche, les hybrides rechargeables et les modèles 100 % électriques pourront encore être immatriculés, du moins tant que la réglementation ne durcit pas davantage.

Cette bascule concerne autant les citadines que les familiales, autant les généralistes que les premium. Pour mesurer l’ampleur de ce tournant, voici les familles de modèles condamnées à disparaître du marché neuf :

  • Toutes les versions thermiques des populaires Peugeot 208, Renault Clio, Volkswagen Golf ou Ford Focus seront retirées des showrooms.
  • Les SUV très en vue comme le Nissan Qashqai, le Dacia Duster ou le Citroën C5 Aircross verront leurs motorisations essence et diesel interdites à la vente en neuf.
  • Côté berlines, ni les Mercedes Classe C, ni les Audi A4 ou BMW Série 3 n’échapperont à la règle pour leurs variantes essence ou diesel.

Cette interdiction ne vise pour l’instant que les ventes de voitures neuves : les véhicules déjà immatriculés continueront de rouler, dans la limite des futures restrictions de circulation imposées par les villes. Les solutions électriques et hybrides rechargeables prennent donc la relève, imposant de nouveaux critères de choix et une redéfinition des usages quotidiens.

Loi Climat et restrictions sur les émissions : ce que cela change concrètement

La loi Climat ne laisse plus de place à l’improvisation : chaque gramme de CO2 compte désormais dans l’équation automobile. Les objectifs sont clairs : réduire drastiquement les émissions des véhicules neufs. Si la France a fixé l’arrêt des ventes thermiques à 2035, la Belgique va plus vite, avec une échéance dès 2030.

Le transport routier pèse lourd : il dépasse le cinquième des émissions totales de CO2 dans le pays. Les automobilistes voient déjà émerger de nouvelles règles, à commencer par la multiplication des zones à faibles émissions (ZFE). À Bruxelles, Anvers ou Gand, l’accès au centre-ville dépend désormais du niveau de pollution de chaque véhicule, signalé par la vignette Crit’Air. Les modèles thermiques anciens sont progressivement refoulés, jusqu’à l’interdiction pure et simple. Les constructeurs, eux, doivent revoir leur offre sous la menace de lourdes sanctions financières s’ils dépassent les seuils européens.

Pour faciliter la transition, les pouvoirs publics mettent en place différentes aides :

  • Bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique ou à faibles émissions, avec des montants variables selon le modèle et la situation du ménage.
  • Prime à la conversion, permettant de se débarrasser d’un vieux véhicule polluant pour obtenir un avantage financier.
  • Réductions de taxes à l’immatriculation ou à l’usage, notamment pour les ménages disposant de ressources plus modestes.

Cependant, le défi reste de taille : si l’appétit pour l’électrique grandit, les bornes de recharge manquent parfois à l’appel, et le prix d’achat reste élevé pour de nombreux foyers. La bascule s’accélère, mais elle n’est pas encore à la portée de tous.

Jeune femme regardant une voiture diesel dans une allée

Passer à l’électrique : conseils pour bien choisir son prochain véhicule

Opter pour une voiture électrique, ce n’est pas cocher une case au hasard. Avant tout, il faut cerner ses besoins : petits trajets urbains, navettes régulières sur autoroute ou escapades plus longues. L’autonomie réelle varie nettement d’un modèle à l’autre, souvent entre 200 et 500 kilomètres, mais l’expérience des conducteurs compte autant que la fiche technique. Consommation en conditions hivernales, confort de recharge, temps d’attente : ce sont ces détails qui font la différence au quotidien.

Le maillage des bornes de recharge s’améliore, mais reste irrégulier entre centre-ville et campagne. Avant de signer, il vaut mieux vérifier s’il est possible d’installer une borne à domicile ou dans l’immeuble. Selon le type de prise, la recharge peut durer de 30 minutes à huit heures ou plus.

Pour orienter le choix, voici trois points à examiner attentivement :

  • Bonus écologique : il allège la facture, mais son montant dépend de plusieurs critères, dont le prix du véhicule et la situation du ménage.
  • Coût d’utilisation : l’entretien et la fiscalité sont plus avantageux, mais le prix d’achat reste élevé. Il faut regarder le coût total de possession, sur plusieurs années.
  • Usage quotidien : certaines électriques sont taillées pour la ville, d’autres assurent sur de longs trajets à condition de planifier les pauses recharge.

Le paysage évolue vite : les offres se multiplient, les technologies progressent, la concurrence fait baisser les prix. Les leaders établis comme Renault, Tesla ou Volkswagen maintiennent le rythme, mais de nouveaux acteurs s’imposent déjà. Le vrai défi consiste à trouver le modèle qui épouse ses usages, sans négliger l’autonomie, la praticité du réseau de recharge et le coût à long terme. Au bout du chemin, une certitude : la mobilité électrique n’est plus une utopie, mais un choix à la portée de tous ceux qui veulent anticiper la bascule réglementaire et technologique. Reste à savoir qui osera franchir le pas avant que les moteurs thermiques ne deviennent définitivement des pièces de musée.