Scène // Vers l’invisible

"Vers l’invisible" – dernière création de la compagnie le Don des Nues (DDN) et, premier volet d’une recherche intitulée « Persona – enquête sur les modes de croyance » –, met en scène la quête et l’enquête d’un groupe d'interprètes qui questionnent et se questionnent sur le rapport à l’invisible. Une épopée qui vient s’inscrire dans la continuité du travail de recherche-création de la compagnie DDN.

S’ouvrant dans le noir le plus total, le spectacle donne à entendre un chœur égrenant une parole chorale qui questionne le rapport à la croyance. Qu’est-ce que ça active ou conditionne ? Y a-t-il un lien entre le travail de l’acteur, celui du prêtre qui officie dans son église et la transe du chamane ? Qu’apportent le rituel, les fantômes, au théâtre et dans la vie ?

 

Ecrite à plusieurs mains et portée par 10 personnes au plateau, la recherche-création Vers l’invisible, est le fruit d’une enquête menée auprès de Dionysiens par une communauté de comédiennes et comédiens lors d’une résidence de travail au 6B mais aussi de leur propre questionnement. Oscillant sans cesse entre réel et imaginaire, enquête et quête, profondeur et burlesque, théâtre documentaire et autofiction, la pièce propose une nouvelle mythologie, un nouveau rapport au temps, à l’espace et aux éléments.

 

 

Sur scène, les interprètes se muent en « experts de l’invisible » et explorent, en se jouant des frontières entre identités réelles et  identités des interprètes, diverses formes de mysticisme, de l’ouverture des chakras au Feng shui en passant par la mystique soufiste et les derviches tourneurs. Le corps est traversé par les forces telluriques, il danse, il incarne, il accouche d’une nouvelle cosmogonie où chaque interprète incarne une figure. Peut-on si facilement s’écarter de l’héritage judéo-chrétien ?

 

L’espace scénique imaginé par Morgane Lory se modifie sans cesse, les objets aussi, par le mystère de la mise en scène un éléphant devient terre puis soleil. Cette porosité des frontières  – soutenue par la musique vibratoire, organique, minérale de Matthieu Canaguier en écho aux jeux de lumière de Julien Crépin –  accompagne le spectateur vers un voyage introspectif dans l’univers des croyances.

 

On retrouve là tout l’univers de la compagnie le Don des Nues et on le retrouve avec beaucoup d’allégresse !

 

Marie

 

A Anis Gras, le Lieu de l’Autre (Arcueil) les 7 et 9 avril à 19H30

Conception et mise en scène : Morgane Lory

Ecriture et interprétation : Claire Besuelle, Marinette Buchy, Matthieu Canaguier, Julien Crépin, Jade Lohé, Morgane Lory, Romain Pichard, Sergueï Ryschenkow, Nadège Sellier, Geoffroy Vernin.

Scénographie : Marinette Buchy

Création sonore : Matthieu Canaguier

Création lumière : Julien Crépin

Regard chorégraphique : Lucie Blain

Création visuelle : Ëmgalaï.

http://www.revue-bancal.fr/revue/scene-vers-linvisible/


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