Zampanos

Donné à la Villette dans le plus petit chapiteau du monde, Le Petit cercle boiteux de mon imaginaire du cirque Zampanos est un spectacle tendre et sensible qui entraîne le public pendant 1h15 dans un voyage décalé et un brin déjanté.

Donné à la Villette dans le plus petit chapiteau du monde, Le Petit cercle boiteux de mon imaginaire du cirque Zampanos est un spectacle tendre et sensible qui entraîne le public pendant 1h15 dans un voyage décalé et un brin déjanté.

Le petit cercle boiteux de mon imaginaire, ZampanosAu début du spectacle, un clown nous murmure qu’il faut aimer la fragilité – des choses, de la vie ; celle d’un papillon invisible qu’il nous invite à imaginer, celle d’une bulle de savon, belle et éphémère. Et tant pis, si elle finit par éclater, tant pis, si on rate le numéro de cirque, « on n’est pas obligé d’être le premier de la classe ». On recommence, en mieux, différemment. Ici, tout foire un peu, le clown est maladroit, les animaux ingérables, le matériel de bric et de broc, le décor vieux et démodé ; et pourtant la magie opère, les moments de grâce se succèdent. Ici, la poésie surgît de la touchante imperfection des choses. « Mieux, ce serait moins bien. »

Le chapiteau est si petit que le public se serre les coudes, participe au spectacle en soufflant sur les bulles pour qu’elles ne meurent pas trop tôt, en retournant le rat dans le bon sens, en poussant le petit cheval qui peine à avancer. Quand la poupée Carlotta tombe pendant le spectacle, un spectateur la relève après l’avoir embrassée. On est exhorté à faire de son mieux, à se faire confiance, à surmonter ses peurs, à coopérer, à retrouver un peu d’humanité et à s’émerveiller de beautés simples comme deux figurines de métal qui dansent au son ténu d’une boîte à musique minuscule.

Un spectacle délicat comme la puce – aussi petite qu’un téton de ouistiti – qu’un spectateur devra bercer contre son cœur pour la consoler. Subtil comme les paroles d’un clown un peu frappadingue qui nous apprend la patience et l’empathie, l’humilité et la simplicité, et qui nous pousse à oublier les codes établis pour retrouver notre âme d’enfant.

Petit miracle, le public parviendra à échapper aux règles sociales et au conditionnement en n’applaudissant pas à la fin du spectacle afin de « ne pas y mettre de point final, mais des points de suspension… »

Céline

 Le Petit cercle boiteux de mon imaginaire, Cirque Zampanos, du 15 janvier au 6 mars 2016, Villette en cirques (75019)


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Charlotte PALMA - Auteur

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