Poésie // Myriam OH, l’oralité au cœur de l’écriture

Les domaines de prédilection de l'artiste Myriam OH (Ould-Hamouda) sont l'écriture et le théâtre. L'oralité et la communication ont toujours occupé une place primordiale dans son art. Récemment, Myriam a exploré une forme courte de poésie qui a donné naissance à un journal poétique auscultant à la fois son monde intérieur et la situation actuelle du pays. Voici une courte interview sur son parcours et son univers pour vous donner envie de découvrir son travail !
Photo de Myriam OH (livre de Raymond Carver)

j’essaye d’être un rayon de soleil
des fois je pleure
et ça fait un arc-en-ciel.

 

Quelques mots pour décrire ton univers artistique ?
Je crois que je suis venue à l’art pour apprendre à communiquer : d’abord à l’écriture cachée derrière mes mots, puis au théâtre sur le devant de la scène. Mon « petit » côté excessif. Depuis, l’écriture et le théâtre font partie de moi, de mon équilibre dans la vie. C’est de là que doit venir la place primordiale qu’a l’oralité dans mon écriture d’aujourd’hui.

 

 

Quel est ton parcours ?
J’ai travaillé 10 ans dans le social, en tant qu’animatrice-coordinatrice auprès d’un public de retraités. L’écriture et le théâtre ont toujours été présents jusqu’à prendre une place telle qu’en mars dernier, j’ai fait le choix de m’octroyer une pause dans ma vie professionnelle pour me recentrer sur ce qui me fait réellement vibrer. Cela dit, le social et l’artistique sont intimement liés : ils sont de précieux outils pour planter des graines, qui donneront des plantes et des fruits différents selon le parcours de vie de celui qui les accueille. Il s’agit d’une pause, mais il ne fait aucun doute que j’y reviendrai un jour.

 

 

Quelles sont les œuvres ou les artistes qui t’ont le plus marquée ou influencée ?
Si je dois citer un ouvrage et un nom, ce serait Paroles de Prévert – paroles, on en revient à la communication, ah ah. Découvert sur les bancs de l’école, il fait partie de ces révélations qui dépoussièrent l’idée que l’on peut se faire de la poésie. Mes lectures sont variées et par cycle (alternant boulimie et anorexie) : de la philosophie-fiction aux thrillers psychologiques en passant par des mots qui tentent de se poser sur la spiritualité. En général je vais vers un livre quand il s’impose à moi et semble me dire qu’il a quelque chose d’essentiel à me révéler sur moi et le monde dans lequel je vis. Parallèlement, toujours dans ce désir d’oralité : la chanson française à textes m’a toujours accompagnée que ce soit par les indétrônables Brel et Ferré, ou tous ces contemporains qui leur emboîtent le pas (et il y en a si on fouille !). Cela dit, plus que des œuvres ou des artistes, ce sont surtout des rencontres artistiques ou du quotidien qui marquent et influencent au fil du temps qui je suis, et de fait la forme et le fond de mon travail d’écriture.

 

Quels sont tes projets, tes ambitions ?
Il y a quelques mois, un ami m’a partagé un lien d’un appel à textes pour une revue. Moi qui ai toujours été réticente à l’idée de figer les mots sur papier – les préférant en voix et en corps sur scène – j’ai tenté le coup. Sur des centaines de contributions, la mienne a été retenue. Depuis, je prends du temps avec le stock de textes accumulés depuis des années : je les propose à des revues et travaille des recueils.

En fin d’année dernière, l’exploration d’une forme plus courte de poésie a spontanément pris la couleur d’un journal poétique oscillant entre mondes intérieurs et un contexte de mesures sanitaires en temps de « fêtes » – ce recueil est présentement en recherche d’un éditeur.

Parallèlement, un projet assez conséquent d’un recueil qui a pour vocation d’être mis en corps et en voix, et dont le fil rouge est justement la communication est en chantier : la version écrite est en bonne progression et un travail a été amorcé avec une musicothérapeute qui compose des morceaux sur lesquels je pose ma voix. L’idée est d’aller du côté du spectacle vivant.. mais en attendant qu’on lui redonne l’autorisation d’exister, on va déjà commencer par des enregistrements. Bref, pas mal d’envies encore, comme renouer avec l’animation d’ateliers d’écriture ou intégrer une troupe de théâtre… Quelques armes anti-morosité pour 2021 !

 

 

Pour suivre l’actualité de Myriam OH (Ould-Hamouda)
facebook : https://www.facebook.com/oh.myriam
instagram : https://www.instagram.com/oh_myriam


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Revue Bancal - Auteur

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