Natür therapy

Alors que nous étions en manque de films norvégiens depuis "Oslo, 31 août" (2011), le réalisateur Ole Glaever nous propose, à travers "Natür therapy", petit film très rafraîchissant d'1h15, une histoire simple et dans l’air du temps, non dénuée d'humour.

Alors que nous étions en manque de films norvégiens depuis « Oslo, 31 août » (2011), le réalisateur Ole Glaever nous propose, à travers « Natür therapy », petit film très rafraîchissant d’1h15, une histoire simple et dans l’air du temps, non dénuée d’humour.

Natür therapy, 2015Martin (Ole Glaever), jeune père de famille bientôt quadragénaire, s’ennuie dans sa vie de tous les jours, aussi bien avec sa femme qu’avec ses collègues. Même son fils n’arrive plus à l’émouvoir. Faisant croire à sa femme qu’il part en randonnée avec ses potes, il décide d’affronter seul les grands espaces norvégiens en quête de liberté. Traversé par des sentiments contraires et submergé de doutes face à son avenir, il finit par rencontrer deux sœurs dans un refuge…

Si le thème de la crise de la quarantaine est bien le sujet principal du film, c’est surtout la confrontation de l’homme à la nature qui est la plus savoureuse dans ce film. Ole Glaever assume de jouer le rôle principal sans aucun tabou (voir la très gênante scène de masturbation) afin d’aller jusqu’au bout de cette histoire mélancolique. Tout au long du film, la voix off de Martin nous fait partager ses pensées et ses impressions, de la plus profonde à la plus triviale, tout en maniant aussi bien le flash-back que le flashforward. Le résultat est parfois drôle et frôle souvent le pathétique.

La mise en scène navigue entre le film d’errance et le comique de situation. Le réalisateur est parfait dans le rôle de Martin mais il est dommage que le film se termine sur une fin aussi morale et conservatrice après tant d’efforts pour glorifier une certaine forme de liberté.

On lui pardonne volontiers cette fin un peu bâclée car un réalisateur qui aime Liverpool et ses fameux chants de supporters ne peut être complètement mauvais (note de la rédaction : ce commentaire n’engage que l’auteur de cette chronique, et non l’ensemble de l’équipe qui partage sa passion pour le cinéma et moins celle pour le foot…).

Salih B.

PS : La cinémathèque Henri Langlois vient de démarrer un nouveau trimestre avec un programme très prometteur : tout Scorsese plus une expo grandiose, un coup de chapeau à Mathieu Amalric, une rétrospective du grand cinéaste hongrois Miklos Jancso, la redécouverte de Pierre Etaix, tout Philippe Faucon (un bon cinéaste français largement sous-estimé). Le démarrage se fait en septembre avec Sam Peckinpah (grand cinéaste de films d’actions) dont Croix de fer (1977), un film magnifique sur l’héroïsme allemand pendant la seconde guerre mondiale.

Natür therapy, comédie norvégienne d’Ole Giæver, avec Ole Giæver, Marte Magnusdotter Solem, Sivert Giæver Solemde,  (septembre 2015)

 Oslo, 31 août, drame norvégien de Joachim Trier, avec Anders Danielsen Lie, Hans Olav Brenner, Ingrid Olava (février 2012)

 


Télécharger le PDF


Charlotte PALMA - Auteur

Description de Charlotte

Commentaires


Les champs marqués d'un * sont obligatoires.