L’Esprit français : contre-cultures 1969-1985

Avis aux amateurs du bancal, de l’alternatif, de tout ce qui change et sort de la norme : cette expo est véritablement salutaire. En des temps électoraux où les conversations fleurent bon la morosité, rien de tel pour vous re-booster le moral que d’aller voir l’exposition L’Esprit français : contre-cultures 1969-1989 à la Maison Rouge. Je pensais y passer une heure, j’y ai passé trois, tellement l’exposition est dense, en pensées et en œuvres.

Avis aux amateurs du bancal, de l’alternatif, de tout ce qui change et sort de la norme : cette expo est véritablement salutaire. En des temps électoraux où les conversations fleurent bon la morosité, rien de tel pour vous re-booster le moral que d’aller voir l’exposition L’Esprit français : contre-cultures 1969-1989 à la Maison Rouge. Je pensais y passer une heure, j’y ai passé trois, tellement l’exposition est dense, en pensées et en œuvres.

 

 

Contre-cultures 1969-1989, l’esprit français, la Maison Rouge

On passe en revue tout l’esprit contestataire de la génération post-1968, et ça ratisse large : les femmes, l’anarchisme, Pierre & Gilles, le punk, les pédés, Téléchat, la BD pour adultes, les symboles de la République Française, Copi, Topor, les radios sauvages, l’hédonisme, Marie-France, Gainsbourg, Molinier, Trust, l’éducation, Duras, Guy Hocquenem, Kiki Picasso, et j’en passe… En finissant par une magnifique installation créée pour l’occasion par Claude Lévêque en hommage aux Béruriers Noirs. La classe.

Contre-cultures 1969-1989, l’esprit français, la Maison rouge

On ne finit pas de s’en prendre plein la tronche, bousculés dans tous les sens, questionnés dans nos acquis. On oscille entre hilarité (j’ai, réellement, éclaté de rire à plusieurs reprises, fait assez rare dans une expo), excitation, désespoir et révolte, dans un tourbillon jubilatoire.
Il a fallu faire une pause au milieu tellement c’était dense (tout va bien, le café de la Maison rouge est l’endroit rêvé pour flâner, prendre un café ou bruncher).
Et je suis finalement ressorti non pas vidé, mais les batteries gonflées à bloc, les neurones en ébullition, le corps ouvert et l’âme heureuse. Il y a quelque chose d’infiniment rassurant, et même encourageant, à voir autant de gens être sortis du conformisme intellectuel, moral et esthétique, avec cet enthousiasme, cette volupté, cette énergie. Bref, courez-y : on en ressort plus vivants.
Mathieu Huot
L’Esprit Français : Contre-cultures 1969-1989, jusqu’au 21 mai à La Maison Rouge, 10 boulevard de la Bastille, Paris 12e

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Revue Bancal - Auteur

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