Les courts du festival Festafilm

Pour sa véritable première édition parisienne, le festival du cinéma lusophone et francophone a vu les choses en grand. Autour des films, Festafilm propose une plongée dans la culture lusophone à travers la musique, le théâtre, la photo ou encore la littérature. Retour sur les courts-métrages en compétition.

Pour sa véritable première édition parisienne, le festival du cinéma lusophone et francophone a vu les choses en grand. Autour des films, Festafilm propose une plongée dans la culture lusophone à travers la musique, le théâtre, la photo ou encore la littérature. Retour sur les courts-métrages en compétition.

Un métier bien, La sélection cinéma, avec au passage un hommage au père du cinéma portugais Manoel de Oliveira, fut variée et de bonne facture dans l’ensemble. La compétition officielle, composée de 16 court-métrages, nous a permis de découvrir de nouveaux talents lusophones ou français.

On retiendra Les vacances de Pascal Bonelle sur le désarroi d’un père qui n’a pas les moyens d’emmener ses deux garçons en vacances. Traité avec minimalisme, le réalisateur parvient à retranscrire des moments de pure harmonie entre les habitants grâce à une tente plantée entre les immeubles. Le film donne à voir des séquences pleines d’énergie où la parole est enfin libérée et la convivialité entre les locataires contagieuse.

Un métier bien de Farid Bentoumi révèle un cinéaste qui a depuis réalisé Good Luck Algeria (voir critique ici). L’histoire d’Hakim qui voulait faire un métier convenable mais se retrouve dans un magasin de prêt à porter « Hallal » donne une comédie enlevée avec des comédiens justes et drôles.

Dans Lana del Roy, Jean-Philippe bouscule le quotidien de son fils en lui présentant sa nouvelle compagne. Le fils ne tarde pas à découvrir que cette dernière est une ancienne star du porno. Julien Guetta traite avec beaucoup de justesse et de délicatesse un sujet difficile : la reconstruction amoureuse d’un père veuf et l’acceptation par son fils de celle qui prend la place de sa mère. Les acteurs au jeu impeccable, en particulier le père et le fils, nous livrent des scènes très fortes, révélant au passage toute la violence et la beauté des rapports entre adolescents.

Maria do mar de Joao Rosas nous entraîne en vacances, l’été, dans une maison de campagne près de Sintra. Ce sera pour le jeune adolescent la découverte du désir, l’éveil des sens ; pour les plus âgés, les amours contrariées, les désillusions, le détachement face au transport amoureux. Le réalisateur offre des scènes magnifiques baignées de soleil et chargées de sensualité, de mystère. Cette comédie aux accents rohmériens s’appuie sur des dialogues fins, des séquences décalées et drôles, ainsi qu’une bande-son savoureuse.

Salih B. et Céline

Festafilm, festival du cinéma lusophone et francophone, du 1er au 9 avril 2016 à Paris

Site www.festafilm.fr


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Charlotte PALMA - Auteur

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