Jazz // Pour comprendre Nina Simone

"But oh, I'm just a soul whose intentions are good, Oh Lord, please don't let me be misunderstood" chantait en 1964 la diva du jazz, de la soul et de la pop, Nina Simone. Alors qu'elle aurait eu 89 ans le 21 février, la chanteuse et musicienne aux multiples talents et aux registres musicaux variés, fait toujours partie de la culture populaire. Pour preuve, les hommages qui lui sont rendus régulièrement au cinéma, au théâtre ou la radio. L'occasion de comprendre un peu mieux celle dont la vie fut un combat et qui connut un destin hors du commun.

En 1958, sort le titre My baby just cares for me du premier album de Nina Simone Little Girl Blue. Ce titre ne connait pas de succès immédiat ; il faudra attendre 1987 pour que le grand public remarque et apprécie ce tube grâce à la diffusion d’une publicité pour le parfum d’une grande marque. A cette époque, j’ai 11 ans, j’écoute cette chanson à tue-tête dans ma chambre en regardant de ma fenêtre les lumières de la ville. Depuis et comme beaucoup d’entre nous, Nina Simone ne m’a plus jamais quittée.

 

 

Pianiste virtuose, Nina Simone est reconnue comme l’une des plus grandes chanteuses de jazz de l’histoire. Sa musique appartient à des registres musicaux très variés : jazz, soul, blues, folk, classique, pop, world musique… Sa voix profonde, envoûtante et habitée, expression de sa douleur et de sa révolte, est reconnaissable parmi mille autres.

 

Son ambition de devenir une grande pianiste classique contrariée selon elle à cause de la couleur de sa peau, sa gloire et ses chefs-d’œuvre, ses combats contre le racisme et son militantisme pour les droits civiques, sa radicalité, son franc-parler et son humour, ses troubles psychiatriques, font de l’histoire de sa vie une destinée hors du commun qui a beaucoup inspiré le cinéma, la littérature ou le théâtre.

 

Sur France Inter, l’émission Pop N’Co de Rebecca Manzoni propose une plongée d’une heure dans la vie, le répertoire de Nina Simone et dans l’histoire de son pays. Le parcours de Nina Simone pourrait être sous-titré : “être une femme, artiste, noire, aux Etats-Unis ». Et c’est le récit d’un destin brisé, autant qu’une série de chefs-d’œuvre pour le patrimoine de la musique mondiale.

A réécouter ici : https://www.franceinter.fr/emissions/pop-n-co/pop-n-co-du-samedi-22-janvier-2022

 

Sur Netflix, vous pourrez regarder le documentaire musical What Happened, Miss Simone? de Liz Garbus. L’histoire de la chanteuse de légende Nina Simone, mêlant des enregistrements jamais diffusés à de rares images d’archives, le tout bercé par ses plus grands succès.

A regarder ici : https://www.netflix.com/title/70308063

 

Au théâtre, la pièce Miss Nina Simone, mise en scène par Anne Bouvier et jouée par Jina Djemba retrace sa vie et en particulier la fin de sa vie, noyée par l’alcool et les médicaments.

Vous l’avez loupée : https://www.theatredeloeuvre.com/miss-nina-simone-theatre-de-loeuvre/

 

Enfin, le roman En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut, qui emprunte son titre et sa bande-son à la chanson Mr. Bojangles de Nina Simone, a d’abord été adapté au théâtre puis au cinéma. Le film de Regis Roinsard, interprété par Virginie Efira et Romain Duis, est actuellement en salle.

A lire : https://www.babelio.com/livres/Bourdeaut-En-attendant-Bojangles/804724

A voir : https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=277530.html

 

L’auteur de ce titre, Jerry Jeff Walker, dit s’être inspiré d’un artiste de rue avec qui il partageait sa cellule dans une prison de la Nouvelle-Orléans.

Je l’ai rencontré dans une cellule à la Nouvelle-Orléans / J’étais au fond du trou / Il m’a regardé avec le regard de ceux qui ont tout vu / Et il s’est mis aussitôt à parler / Il a parlé de la vie, de la vie / Il a ri, et a ébauché un pas de danse.

 

 

Et puis la semaine dernière, je croise Nina Simone sur mon chemin et I’m feeling good, évidemment…

 

 

 

 

 

Céline

 

 

 

 

 

 


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Revue Bancal - Auteur

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