Inconnaissance [Terres]

Tandis que le monde poursuit rigoureusement sa course effrénée et que l’homme continue à explorer, modeler le connu, le faisant sans cesse évoluer, le collectif Inconnaissance s’érige et chemine à rebours pour percevoir l’indéfriché. Pour explorer cet impossible à définir, l’inconnaissance, il habille l’abstraction en déployant les résonances qui l’habitent.

Tandis que le monde poursuit rigoureusement sa course effrénée et que l’homme continue à explorer, modeler le connu, le faisant sans cesse évoluer, le collectif Inconnaissance s’érige et chemine à rebours pour percevoir l’indéfriché. Pour explorer cet impossible à définir, l’inconnaissance, il habille l’abstraction en déployant les résonances qui l’habitent.

Pour sa troisième exposition [Terres], le collectif Inconnaissance s’est réuni autour des « formes et matières végétales et minérales [qui] se mêlent aux questions de territoire inconnu, aux richesses à explorer sous les reliefs et les cultures. » A partir des liens tissés dans la diversité atomique de leurs approches – peinture, dessin, photo, vidéo, installation, sculpture – et leurs sensibilités -l’observation de l’érosion, les modifications de conscience, l’intuition, la mémoire, la contemplation du silence, les zones floues, la matière indéfinie, etc., douze artistes font émerger la face occulte du monde. Un monde vertigineux aux univers multiples et, insoupçonnables à qui va trop vite. Car ce n’est qu’en prenant le temps de ralentir un peu, que l’inexploré, l’inconnu devient perceptible et dévoile le mouvement du monde qui se fait et se défait.

Tsamado Paço

Tsamado Paço

« Les œuvres (du collectif) évoquent aussi bien notre terreau originel, notre socle ontologique, que des territoires d’accueil, des terres d’exil, ou des domaines occultes, évasifs, où notre raison se risque et, peu à peu, perd prise. »

Jean-Marc Planchon

Jean-Marc Planchon

« L’imprécision provoque un état de non-équilibre, elle crée une tension tant dans le corps que dans l’esprit. » Jean-Marc Planchon

 

Inconnaissance [Terres]

Les êtres G_Pierre Rabardel, photo de William Gaye

Dans leur quête de l’imprécis, leur flou nécessaire, les œuvres exposées au 6B s’adressent non pas à la pensée mais à la perception. Elles dévoilent des espaces et des lieux laissés inexplorés par la marche du temps qui pourtant, à la façon des « êtres G», recèlent de réalités insaisissables qui:

« laissent parfois entrevoir [à celui qui sait s’asseoir patiemment avec eux] quelques dialogues secrets, et l’autorisent à percevoir cette présence silencieuse qui nous regarde» Pierre Rabardel.

En se jouant des frontières tout en conservant « la trace élémentaire des sols et sous-sols de leur conscience » le collectif propose, dans une forme artistique très aboutie, un beau et questionnant voyage au tréfond de notre perception. Quelque chose de très doux et de très beau en émane que les mots semblent impuissants à décrire, pour y parvenir, il faudrait laisser parler la poésie au sens où Donald Tournier la pratique ou alors  laisser l’expérience se vivre…

Marie

         Inconnaissance [Terres] avec Ali « Dede » Altuntas /Encre ; Alexandrine Boyer /Vidéo ;  Denis Christophel / Peinture ;  Tsama do Paço /Dessin, Installation ; Makiko Kamohara /Photographie ; Mathilde Le Cabellec /Dessin ; Jean -Marc Planchon /Photographie ; Pierre Rabardel /Sculpture ; Marion Richomme /Sculpture ; Émilie Sévère /Peinture ; Michel Soudée /Dessin ; Donald Tournier /ÉcritureJusqu’au samedi 31 octobre au 6b.


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Charlotte PALMA - Auteur

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