Maya Rochat, Poetry of the earth – Maison européenne de la photographie (Paris 4e)

La plasticienne suisse Maya Rochat réalise des montages visuels aux couleurs saturées où se mélangent motifs naturels et peinture abstraite. Ses photographies de végétaux, de roches ou de rivières servent de point de départ à son expérimentation. Elle procède à une superposition d’images, les altère numériquement ou physiquement et en décuple l’usage et le sens en jouant sur la transparence, les textures et les couleurs.  Inspirée par la nature et ses différentes formes et échelles, Maya Rochat engage une réflexion poétique sur la beauté du monde environnant, sa matière et sa transformation.

En résultent des photos et des vidéos d’une beauté surprenante soulignant la poésie et la magie de la nature. La musique planante qui accompagne l’installation immersive (du musicien Thomas Kuratli, Pyrit) renforce la dimension psychédélique et intrigante de l’ambiance qui se dégage des œuvres de Maya Rochat.

Uchronie – Musée de la chasse et de la nature (Paris 3e)

L’exposition Uchronie parle de notre relation à la nature et à la technologie dans une version alternative de l’histoire. Et si la vie sur terre avait évolué autrement ? Et si les animaux étaient doués de poésie ? Et si on arpentait Mars tout en restant sur Terre ? Relatant des faits tels qu’ils auraient pu se produire, une uchronie désigne une reconstitution fictive de l’histoire. Ainsi intitulée, l’exposition se visite comme autant de troublants récits parallèles. Et si ?

Animé par les utopies les plus représentatives des XXème et XXIème siècles, comme l’aventure spatiale ou la réinvention du vivant, le photographe et artiste français Vincent Fournier révèle ce qu’il nomme des « éclats d’avenir » dans le passé ou le présent, invente des récits fantastiques et crédibles à la fois.

Dans les séries photographiques Post Natural History (2012-23) et Auctus animalis, l’artiste invente des espèces mi-animales mi-technologiques mettant en perspective les métamorphoses du vivant et l’évolution des espèces, sans oublier de souligner la poésie du vivant. Nos préférés : « Panthère nostalgique, mémoire de la constellation Auctus animalis », « Baleine fantôme, composée de particules d’énergie cosmique », « Oiseau tempestaire, contrôle les éléments célestes en faisant usage de la musique », « Oiseau mémoire, reproduit et mémorise tous les sons ».

Françoise Pétrovitch, Aimer. Rompre – Musée de la vie romantique (Paris 9e)

Le musée de la Vie romantique abrite une quarantaine d’œuvres inédites – peintures, dessins, sculptures – créées spécialement par l’artiste française Françoise Pétrovitch pour l’exposition. L’artiste explore les thèmes du sentiment amoureux, des relations et de l’intimité, offrant une vision moderne du romantisme.

Dans les œuvres présentées, Françoise Pétrovitch donne à voir des enfants et des adolescents, dont la posture, l’attitude et les traits du visage traduisent une complicité tacite, une proximité ambiguë et des émotions floues, entre intimité, rêve et désespoir.

Une belle exposition colorée et sensible dans ce lieu magnifique qu’est ce petit musée doté d’un charmant jardin bucolique.

Eliott Erwin, une rétrospective – Musée Maillol (Paris 7e)

Photographe américain d’origine européenne, membre de Magnum Photos, Elliott Erwitt est à la fois un peintre de l’intime, photojournaliste, photographe publicitaire, réalisateur et portraitiste de personnalités. Il est connu pour ses clichés de rue empreints de malice et d’ironie, ainsi que pour le regard sensible et humain qu’il porte sur les sujets de ses photographies. Son sens du cadrage et de la mise en scène révèle l’humour et la poésie cachées derrière la banalité de certaines scènes de rue.

L’exposition présente 215 œuvres – en noir et en blanc et en couleurs – classées par grandes catégories : ses thèmes de prédilections parmi lesquels on retrouve évidemment les chiens, les plages et les enfants.

« En réalité, dire qu’il y a de l’humanité dans mes photos est le plus grand compliment qu’on m’ait jamais fait. » Elliott Erwitt

Basquiat × Warhol, à quatre mains – Fondation Louis Vuitton (Paris 16e)

De 1984 à 1985, Jean-Michel Basquiat et Andy Warhol réalisent des toiles ensemble, à quatre mains, figurant leur amitié et leur admiration mutuelle. Keith Haring parlera d’une « conversation advenant par la peinture, à la place des mots ». La collaboration donne corps à environ 160 œuvres qui montrent leurs échanges, leurs dialogues sur le fond et la forme ; les visiteurs prennent plaisir à distinguer qui a fait quoi, avec plus ou moins de facilité suivant les œuvres.

Une explosion de couleurs, de symboles et de styles jalonne cette exposition qui présente également d’autres artistes de la scène artistique new-yorkaise des années 1980.

La rédaction

Maya Rochat, Poetry of the earth, photographie et vidéo, Maison européenne de la photographie, Paris 4e (jusqu’au 1er octobre)

Uchronie, photographie et sculpture, Musée de la chasse et de la nature, Paris 3e (jusqu’au 17 septembre)

Françoise Pétrovitch, Aimer. Rompre, peinture, Musée de la vie romantique, Paris 9e (jusqu’au 10 septembre)

Elliott Erwin, une rétrospective, photographie, Musée Maillol, Paris 7e (jusqu’au 15 août)

Basquiat × Warhol, à quatre mains, peinture, Fondation Louis Vuitton, Paris 16e (jusqu’au 28 août)

 

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