Expo // Rêver l’Univers au Musée de la Poste

L'exposition collective du Musée de la Poste "Rêver l'Univers" propose un voyage dans l'Espace en compagnie de treize artistes et d'une cinquantaine d’œuvres - sculptures, photos, vidéos, installations - qui mêlent onirisme, poésie et science. Explorer l'Univers et son immensité cosmique, difficile de trouver mieux pour se déconfiner !

Les treize artistes de l’exposition Rêver l’Univers nous livrent leur fascination pour l’Univers à travers une cinquantaine d’œuvres. Comment ne pas s’émouvoir de la poésie stellaire, ne pas être troublé par les mystères du Cosmos, comment ne pas rêver d’un voyage en dehors du monde, en dehors du temps pour se perdre dans l’infiniment grand ? L’immensité, le silence, la lumière, l’obscurité, le vide, l’éternité, le vertige, l’inaccessible, l’irréel, autant d’éléments que nous sommes invités à contempler et à explorer lors d’une visite qui ressemble à une déambulation onirique.

 

« L’univers n’est pas obligé d’être beau, et pourtant il est beau. » François Cheng, Cinq méditations sur la beauté

 

L’élément avec lequel Laurent Fort travaille est la lumière. Dans ses installations hypnotiques et immersives Brouillard cosmique et Soleil éternel, l’artiste crée des formes colorées et lumineuses en lévitation et en mouvement grâce à d’ingénieux systèmes de réflexions et de projections. Ses œuvres nous plongent immédiatement aux confins de l’Univers, tel qu’on se le représente, étrange et surnaturel.

 

Brouillard cosmique ©Laurent Fort 2018

 

« L’immensité est, pourrait-on dire, une catégorie philosophique de la rêverie. » Gaston Bachelard, Poétique de l’espace

 

Anaïs Tondeur découvre à l’Observatoire de l’Espace un petit carnet rouge dans lequel l’astronome Camille Flammarion (1842-1925) écrivait ses rêves. Elle décide d’envoyer dans l’espace un extrait de ces textes et grâce à la NASA, embarque quelques pages imprimées sur une plaque dans la sonde Osiris Rex. La vidéo L’envol du rêve montre la sonde quitter la terre et emporter dans le temps et l’espace les rêves de l’astronome, 150 ans plus tard. Touchant et bouleversant, l’hommage rendu à l’astronome est d’autant plus beau qu’il épouse une idée immensément poétique : faire s’envoler un rêve pour qu’il se réalise à l’infini et pour l’éternité.

 

 

Phillipe Baudelocque commence sa carrière de street-artiste en produisant des fresques monumentales à la craie blanche sur des murs noirs. L’univers de l’artiste est composé de lignes, de courbes, de formes et motifs géométriques, et de représentations scientifiques qui évoquent un monde peuplé de constellations, d’atomes et de mystérieuses créatures. Une vision hallucinée et envoûtante de l’Espace.

 

Gorille ©Philippe Baudelocque 2018

 

Hugo Deverchère filme la Terre comme la verrait un astronome. En utilisant un procédé d’imagerie infrarouge (avec lequel les astronomes observent habituellement les objets du « ciel profond » tels que les planètes, nébuleuses et trous noirs situés en dehors de notre galaxie), en jouant sur les changements d’échelle et en désorientant le spectateur par des mouvements de caméra inhabituels ou par le renversement des images, son œuvre Cosmorama nous procure la sensation de découvrir en apesanteur des espaces inconnus. Une véritable expérience sensible qui nous fait vivre un lent et hypnotique voyage sur une autre planète où les forêts sont blanches et le ciel noir. La bande-son constituée de bruits sourds comme émis par la matière elle-même contribue à cette impression d’étrangeté lunaire.

 

Cosmorama ©Hugo Deverchère 2017

 

Rêver l’Univers, exposition collective, Musée de La Poste, 34 Boulevard de Vaugirard 75015 Paris, jusqu’au 8 février 2021

 


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Céline Chartier - Auteur

Céline est éditrice et co-fondatrice de la revue Bancal.

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