Beaucoup de très bonnes expos cet automne. Voici trois expos plus confidentielles et moins médiatisées que les grandes du moment (Nicolas de Staël au MAM, Amedeo Modigliani à l’Orangerie et Mark Rothko à la fondation Louis Vuitton). Suivez le guide !

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BBB coups de cœur Bancal

Chéri Samba, dans la collection Jean Pigozzi, au Musée Maillol, jusqu’au 7 avril 2024

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Chéri Samba – né en 1956 au Congo – est sans conteste le peintre africain le plus célèbre de sa génération. Ambassadeur de la « peinture populaire » de Kinshasa, il a largement contribué à faire connaître ce mouvement informel avec ses peintures figuratives aux couleurs franches qui interpellent, dénoncent, caricaturent et provoquent, le plus souvent avec humour, dans un style qui est tout sauf naïf.

Cette exposition au Musée Maillol est la première rétrospective de l’œuvre du peintre, couvrant 40 ans de création. Elle présente avec plus de 50 tableaux un parcours à travers plusieurs thématiques « sambaïennes » : l’autoportrait comme élément central de sa peinture, le Congo et l’Afrique, géopolitique et environnement, l’histoire de l’art et enfin la femme, thème avec lequel apparaît dans le musée un dialogue inédit avec l’œuvre de Maillol.

Une expo pleine de couleurs et d’humour. Une bonne dose de satire et de fausse naïveté.

https://museemaillol.com/expositions/cheri-samba

Berthe Morisot et l’art du XVIIIe siècle, au musée Marmottan Monet, jusqu’au 3 mars 2024

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Soixante-cinq œuvres provenant de musées français et étrangers ainsi que de collections particulières sont réunies pour la première fois afin de mettre en lumière les liens qui unissent l’œuvre de la première femme impressionniste, Berthe Morisot (1841-1895) à l’art d’Antoine Watteau, François Boucher, Jean-Honoré Fragonardou encore Jean-Baptiste Perronneau.

Une palette de couleurs tendres et pastel, un point de vue sensible et délicat, la famille et la nature à l’honneur, les œuvres de la reine de l’impressionnisme sont un enchantement !

https://www.marmottan.fr/expositions/berthe-morisot-et-le-xviiie-siecle/

A partir d’elle. Des artistes et leur mère, au Bal, jusqu’au 25 février 2024

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« Sans doute je serai mal, tant que je n’aurai pas écrit quelque chose à partir d’elle ». Cette phrase de Roland Barthes dans son Journal de deuil en date du 15 décembre 1978, un peu plus d’un an après la mort de sa mère, annonce l’écriture au printemps 1979 de son célèbre ouvrage La Chambre claire. Essai théorique sur la nature du médium photographique, le texte s’articule autour d’une quête : retrouver, en image, la vérité du visage aimé, celui de sa mère disparue.

La mère, dont le regard est certainement le premier miroir de soi mais aussi du monde qui nous entoure, reste l’un des motifs fondamentaux de l’histoire de l’art. Les œuvres assemblées ici, éminemment distinctes tant par les contextes dans lesquelles elles ont été conçues (sociaux, géographiques, temporels) que par les approches formelles et esthétiques qui ont guidé leur réalisation, ont toutes en commun de dépasser le seul témoignage intime. Entre critique sociale, quête de soi, conjuration ou apaisement, qu’elles incarnent la réalité de la présence ou les effets de l’absence, toutes mettent en jeu la question de la filiation et ce qu’il en reste.

Formidable expo collective sur l’image de la mère : son histoire, sa présence ou son absence. Livres, séries photographiques, vidéos, des témoignages souvent bouleversants, parfois comiques, mettent en lumière la place de la mère dans la création artistique. 

https://www.le-bal.fr/2023/09/partir-delle-des-artistes-et-leur-mere

La rédaction Bancal

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