Danse // Kalakuta republic

Dans "Kalakuta republic", Serge Aimé Coulibaly s’inspire de la vie du musicien Fela Kuti, homme passionné et engagé, pour nous offrir une danse incandescente. Une création exaltante qui invite au dépassement de soi et qui sera présentée du 26 ou 28 juillet dans le cadre du festival Paris l'été.

Avec Kalakuta republicSerge Aimé Coulibaly nous  plonge dans la république utopique du chanteur Fela Kuti, sa résidence en périphérie de Lagos déclarée état indépendant, en symbole de résistance contre le pouvoir en place au Nigeria.

 

Sur les rythmes de l’afrobeat, trois hommes et trois femmes entrent successivement en scène, marquent l’espace de leur présence, avant de laisser la place au maître des lieux, Fela Kuti, incarné par Serge Aimé Coulibaly ; celui-ci impose sa présence éclatante dans une danse tournoyante.

 

Dans ce premier tableau, on est subjugué par la danse hypnotique et puissante exécutée par les danseurs. Ils se déploient dans l’espace avec vivacité et virtuosité, nous entraînent à un rythme endiablé avec toujours plus d’ampleur et d’énergie. Chaque danseur impose ainsi une présence forte, développe sa propre gestuelle avant de se fondre au rythme du collectif dans une longue phrase ininterrompue. Ce mouvement d’ensemble associé à l’expression de singularités fortes évoque une société harmonieuse dans laquelle chacun est pleinement libre d’exister. Cette danse physique met aussi les corps à l’épreuve ; dans un mouvement perpétuel les danseurs chutent et se relèvent, tels une flamme incandescente.

 

Sur l’air du morceau Lady, le second tableau nous immerge dans une ambiance nocturne où chacun semble errer entre ombre et lumière. Dans ce club, ce sont les femmes qui attirent notre attention ; danseuses lascives, sensuelles ou chanteuses à la voix rauque…  Ces femmes puissantes à la féminité bien assumée sont évocatrices de figures marquantes.

 

Dans cette pièce, Serge Aimé Coulibaly nous fait partager l’énergie vitale portée par Fela Kuti dans ses shows comme dans ses combats. Il met en lumière la beauté de chacun.e, libre d’assumer ses désirs, de vivre ses passions, et de s’exprimer en toute liberté en harmonie avec ceux qui l’entourent.

 

Cette création produit une exaltation qui met en mouvement et est un bel hymne à la liberté de corps et d’expression. Une invitation à être libres ensemble !

 

Sandra

 

Kalakuta republic, de Serge Aimé Coulibaly, au 26 au 28 juillet 2018, Lycée Jacques Decour (Paris 9e), Festival Paris l’été


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Revue Bancal - Auteur

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