(B)r~êve de jour // Les mangeurs d’asticots

Chaque jour de la semaine, nous publions les chroniques de l'autrice Valéry Meynadier, des textes courts sur tout et rien, sur la littérature, l'art et les merveilles (ou les douleurs) du quotidien. Nous les appelons les brèves de jour, des (B)rêves, des rêves insufflés par le B de Bancal !
Photographie : Los Olvidados, de Luis Buñuel

Je laisse tomber le torchon à larmes.

 

Je maudis l’institution qui m’a appris à lire. À quoi sert un savoir qui ne sert à rien sinon à savoir ? Après une fois que je sais, je fais quoi ? Je me suicide ?!! Ma misère à moi c’est de savoir que je ne peux rien. D’une certaine façon, les mangeurs d’asticots, les torches vivantes, tous les tabassés à mort, d’une certaine façon, ils ont de la chance, ça me rappelle moi quand mes parents sont morts, la DDASS & tout le bataclan – grâce à ma petite misère de pacotille, le monde extérieur n’avait aucun impact sur moi, à chacun son asticot, je disais.

 

Aujourd’hui, je crève d’impuissance. & si je cessais de fermer les yeux ?

 

Valéry Meynadier, 28 avril 2023


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