(B)r♥ve // L’odeur des figues la nuit

Chaque jour de la semaine, nous publions les chroniques de l'autrice Valéry Meynadier, des textes courts sur tout et rien, sur la littérature, l'art et les merveilles (ou les douleurs) du quotidien. Nous les appelons les brèves de jour, des (B)rêves, des rêves insufflés par le B de Bancal !
Photographie : Elliott Erwitt

Moi, ma chose (mon secret) c’était un homme. Oh c’est vulgaire, d’une banalité crasse, mais que dire de l’aube disparue ? Du crépuscule assassiné ? Ne plus le voir, c’est perdre l’éternelle banalité des choses, tout ce qu’on voit sans voir, il était mon moineau, mon nuage rose, mon verre de jus d’orange frais en temps de canicule, l’odeur des figues qui mûrissent la nuit quand je traverse la grand-route, oh ne riez pas, depuis qu’il est parti, à quoi bon tout ça ?

 

C’est là sans être là. Même le noir dans mes yeux m’est refusé, dès que je ferme les yeux, il est là…

 

À quoi bon ?

 

Valéry Meynadier, 24 avril 2023


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